Janvier 2011 - Etats-Unis

Angelina Jolie a reçu le 10 janvier dans sa villa de Los Feliz, Nathalie Nozile, représentante légale en faveur d'Haïti, ainsi que Heather Paul, présidente de l'association SOS Village d'enfants, afin de discuter du travail de l'association à Haïti.

"Je suis ravie que Nathalie Nozile soit notre première représentante légale en Haîti, il y un tel besoin de protéger les enfants ici", a confié Angelina Jolie. "Elle est profondément engagée envers son pays, elle veut se battre pour améliorer les conditions de vie de son pays et apporter son expérience. Elle a en effet grandi dans un SOS Village et y a appris l'importance d'une enfance stable et d'un environnement rassurant. Maintenant qu'elle est avocate, elle va apporter son expérience personnelle et permettre au système judiciaire haïtien de se renforcer. Elle est très forte... Vous ne tarderez pas à vous en apercevoir. Elle va faire de grandes choses. On n'aurait pas pu rêver d'une meilleure représentante pour Haïti. Je suis très fière de la connaitre et reconnaissante d'avoir la chance de travailler avec elle".

Mars 2011 - Kaboul, Afghanistan

Angelina Jolie a appelé le 2 mars à oeuvrer davantage pour la réintégration des anciens réfugiés afghans, alors qu'elle achevait sa deuxième visite en Afghanistan.

Au cours de sa visite de deux jours, elle a rencontré des personnes déplacées et des réfugiés qui continuent de lutter pour leur survie et leur réintégration dix ans ou presque après leur retour en Afghanistan après des années d'exil. Plus de 5,5 millions de réfugiés sont rentrés en Afghanistan depuis 2002, en provenance principalement du Pakistan et de l'Iran ; ils représentent maintenant 20% de la population. Le HCR est préoccupé du fait qu'un trop grand nombre de ces anciens réfugiés sont toujours sans emploi et sans logement et qu'ils ne peuvent subvenir à d'autres besoins fondamentaux. "Quand on parcourt le pays, on se rend compte des actions à mener de façon ciblée dans les zones de retour. Il faut réfléchir à la question du retour, à la différence entre un simple retour chez soi et une réintégration réussie au sein de la société afghane", a déclaré Angelina Jolie, qui avait déjà effectué une mission en Afghanistan pour le HCR en 2008. "On doit maintenant mettre l'accent sur la réintégration et cela ne signifie pas uniquement dresser des abris, mais s'assurer qu'il y a de l'eau, des emplois, une école pour les enfants et des centres médicaux", a-t-elle ajouté.

Angelina Jolie a rendu visite à des familles vivant dans un entrepôt délabré de Kaboul qui servait autrefois de dépôt pour la compagnie de bus nationale. Le Tamir Mili Bus Depot compte désormais parmi les 30 sites - identifiés par le HCR dans la capitale afghane–- qui accueillent des réfugiés rapatriés et des personnes déplacées ayant tout juste de quoi subsister.

Elle a retrouvé Khanum Gul dans une petite pièce humide qu'elle partage avec son mari et ses huit enfants. Une bâche en plastique du HCR couvre une ouverture béante dans la façade et protège la famille du vent et de la neige. Lors de la première visite d'Angelina Jolie en 2008, Khanum venait de donner naissance à son fils Samir. "J'ai été vraiment bouleversée de constater que Samir semble souffrir d'un retard de développement dû à la malnutrition ou au manque de soins médicaux. Il ne marche pas et il est mal en point car il vit dans ce qui peut être décrit comme un entrepôt très froid et humide", a déclaré Angelina Jolie.

Eshan, le mari de Khanum, essaie de gagner sa vie comme ouvrier agricole journalier. Il attend chaque jour pendant des heures, mais il obtient rarement du travail. Le couple s'occupe également de la mère de Khanum, Bi Bi Zamo Jan, malade et âgée de 70 ans, que l'actrice avait également rencontrée lors de sa première visite. "Cette femme âgée a l'impression d'être un fardeau, et elle en est bouleversée. Tous les jours, elle voit ses petits-enfants partir pour aller laver des voitures pour un dollar par jour afin que la famille puisse manger. Et souvent ils ne gagnent rien", raconte Angelina Jolie. "Tous ceux que j'ai rencontrés lors de cette visite ont été très clairs. Les Afghans ne veulent pas devenir des mendiants. Ils veulent travailler, gagner leur vie avec dignité pour subvenir aux besoins de leur famille".

Le lendemain de son arrivée, Angelina Jolie s'est rendue dans le village de Qala Gadu, qui se trouve au nord de Kaboul, dans la plaine de Shomali. Ce lieu fut le théâtre de violents combats au cours des conflits successifs en Afghanistan depuis la fin des années 70. Parmi les 2 500 familles de la région, presque toutes sont des réfugiés rapatriés ou ont été déplacées avant 2002.

Angelina Jolie a rencontré un groupe de jeunes filles qui pourront bientôt étudier dans la nouvelle école primaire qu'elle a financée et qui est actuellement en construction. Elle a également financé une autre école dans le village isolé de Tangi, dans la province de Nangarhar, à l'est du pays. En attendant, les fillettes de Qala Gadu étudiaient tout près de la mosquée locale. Comme il n'y a pas de salle de classe digne de ce nom, elles ne peuvent pas étudier au-delà de la 4e année d'enseignement primaire.

La jeune Sahira, âgée de dix ans, a offert à l'actrice des fleurs au nom de ses camarades de classe, en déclarant : "Si vous construisez cette école, je vous promets de travailler fort et d'étudier jusqu'à la fin du cycle secondaire". Sahira, qui veut être médecin, est la plus jeune de cinq soeurs et la première d'entre elles à fréquenter l'école.

Lors de cette visite, Angelina Jolie a également exprimé sa vive préoccupation sur la situation des dizaines de milliers de civils pris actuellement au piège dans deux situations d'urgence qui se dégradent rapidement : la Côte d'Ivoire et la Libye. "Alors que nous assistons au développement de ces deux crises dans l'ouest et le nord de l'Afrique, il est essentiel que toutes les parties respectent le droit fondamental, pour les personnes en danger, de fuir vers des lieux en sécurité - que ce soit des civils pris dans un conflit survenant dans leur propre pays ou lorsque des réfugiés ou des demandeurs d'asile sont confrontés à de nouveaux conflits", a déclaré Angelina Jolie. "Tout ce que je demande, c'est que les civils soient protégés, plutôt que d'être pris pour cible, voire de devenir des victimes".

En Côte d'Ivoire, les violents combats survenus dans le quartier d'Abobo à Abidjan, ainsi que les affrontements dans l'ouest du pays, ont bloqué l'accès aux organisations humanitaires et ont mené le pays au bord de la guerre civile. En parallèle, le HCR est vivement préoccupé par le sort de milliers de réfugiés, de demandeurs d'asile et de migrants irréguliers pris au piège en Libye et en situation d'extrême danger. Un petit nombre d'entre eux a réussi à quitter la Libye pour fuir en Tunisie ou en Egypte, deux pays où se dirigent la majorité de ces personnes. "Avec ces nouvelles vagues de soulèvement et de conflit, il y a et il y aura d'autres déplacements de population massifs. Il faut que la communauté internationale recherche des solutions. Nous devons assurer que les personnes puissent se déplacer en sécurité, qu'elles soient évacuées si nécessaire, et qu'elles accèdent aux procédures de demande d'asile. Nous ne voudrions pas avoir leur mort sur la conscience", a également déclaré Angelina Jolie.

Avril 2011 - Frontière entre la Lybie et la Tunisie

Angelina Jolie s'est rendue le 5 avril à la frontière entre la Tunisie et la Libye pour exhorter la communauté internationale à apporter un soutien accru aux personnes qui fuient la Libye. Plus de 400 000 personnes ont fui les violences en Libye et sont arrivées dans les pays voisins comme la Tunisie, l'Egypte, le Niger, l'Algérie, le Tchad et le Soudan. La Tunisie a reçu, à elle seule, plus de la moitié des personnes affluant de Libye et a fourni un remarquable effort humanitaire. "L'élan de générosité du peuple tunisien est un signe très positif pour l'avenir de ce pays", a indiqué Angelina Jolie. "C'est une bonne indication de l'ouverture qui déferle actuellement sur toute la région".

Fin février, des centres de transit ont été établis à sept kilomètres à l'intérieur de la Tunisie pour fournir un abri temporaire aux arrivants. Parallèlement, le HCR et l'Organisation internationale pour les migrations ont commencé à aider les migrants à rentrer dans leurs pays d'origine, dans le cadre d'une vaste opération d'évacuation aérienne humanitaire. Aujourd'hui, plus de 70 000 personnes sont rentrées en sécurité chez elles avec l'aide du HCR et de l'OIM. Davantage continuent toutefois à affluer en Tunisie. Environ 11 000 ressortissants de pays tiers sont toujours présents dans la zone de transit. "La communauté internationale a appuyé le remarquable effort d'aide humanitaire mené par la Tunisie", a indiqué Angelina Jolie. "Toutefois, avec 2 000 personnes traversant encore la frontière chaque jour, nous ne devons pas laisser s'épuiser le financement de cette opération, il nous faut maintenir cet élan".

Durant cette visite, une contribution importante a été versée par la Fondation Jolie Pitt pour continuer les évacuations humanitaires. La Fondation a pris en charge le coût d'un vol de retour vers leur pays d'origine pour 177 personnes et a acheté une ambulance afin d'appuyer l'assistance fournie à la frontière par la Tunisie aux blessés arrivés de Libye. "Nous encourageons les particuliers et les gouvernements à poursuivre leur soutien pour répondre aux besoins sur le terrain", a déclaré Angelina Jolie.

Les migrants représentent la majorité de ces nouveaux arrivants. Toutefois, on compte également quelque 2 500 ressortissants de pays déchirés par le conflit qui ne peuvent pas rentrer chez eux et qui, de ce fait, ont besoin d'une protection internationale. "Ils attendent ici n'ayant qu'un faible espoir, ne pouvant rentrer dans leur pays d'origine et ne sachant pas de quoi leur avenir est fait. Ce cycle constant de déplacement doit maintenant cesser", a expliqué Angelina Jolie.

Elle s'est entretenue au camp de Choucha avec des personnes ayant récemment quitté la Libye au sujet des lourds combats y survenant actuellement. Elle a également entendu des récits déchirants de harcèlement, d'agressions et d'incidents aux barrages routiers. Elle a lancé un appel pour que des mesures soient prises afin de permettre aux organisations des Nations Unies et aux ONG d'accéder en Libye et d'y distribuer une assistance urgente, notamment de l'aide alimentaire et des médicaments.

Elle a également reçu des témoignages d'Africains sub-sahariens et originaires de la corne de l'Afrique ayant été délibérément pris pour cible à l'intérieur de la Libye. Un grand nombre d'entre eux vivent cachés dans des conditions désespérées et ils ne peuvent pas se déplacer par crainte de violences. Angelina Jolie a lancé un appel d'urgence pour la mise en place d'un corridor humanitaire qui permettrait à ces populations d'accéder en toute sécurité à des lieux où elles puissent trouver refuge. Sans ce corridor humanitaire, des milliers d'Africains sub-sahariens et originaires de la corne de l'Afrique fuient la Libye par la mer et embarquent à bord de bateaux impropres à la navigation sous l'égide de passeurs. Ces dernières semaines, plusieurs accostages ont eu lieu sur la petite île italienne de Lampedusa, ainsi que des interceptions en mer au large de la Tunisie. Des informations rapportent également que des personnes ont péri en mer durant la traversée périlleuse de la Méditerranée.

Juin 2011 – Province d'Hatay, Turquie

L'Ambassadrice de bonne volonté du HCR Angelina Jolie s'est rendue le 17 juin en Turquie à la frontière avec la Syrie, où elle a rencontré de nombreux réfugiés ayant fui leur pays ces dernières semaines.

L'exode des civils depuis le nord-ouest de la Syrie a augmenté considérablement ces deux dernières semaines. On compte désormais plus de 9 600 personnes qui vivent dans quatre camps gérés par la Turquie avec le Croissant-Rouge turc.

Accompagnée par le personnel du HCR ainsi que des représentants des autorités turques, Angelina Jolie s'est rendue au camp d'Altinozu dans la province de Hatay, à 20 kilomètres de la frontière syrienne. Quelque 1 700 Syriens y ont trouvé abri.

"Les personnes hébergées dans ce camp ont fui car elles craignaient pour leur vie, et un grand nombre d'entre elles m'ont parlé de leur angoisse pour la sécurité de leurs proches restés en Syrie", a-t-elle indiqué.

Elle a rencontré une réfugiée syrienne ayant réussi à quitter la Syrie alors que sa grossesse était avancée. Depuis, elle a donné naissance à son bébé dans le camp. Cette mère a expliqué comment son mari avait été tué. Une autre réfugiée, très angoissée, a expliqué à Angelina Jolie qu'elle était malade d'inquiétude au sujet de son mari resté en Syrie et ne pouvant pas traverser la frontière.

"Cette personne a expliqué que son mari, tout comme un grand nombre de Syriens, avait trop peur de traverser la frontière", a ajouté Angelina Jolie.

L'actrice américaine a rendu hommage à la Turquie qui accueille les réfugiés, en ajoutant qu'il était essentiel dans ce type de situation que les personnes aient accès à la sécurité.

"Je suis vraiment reconnaissante de la politique de portes ouvertes menée par la Turquie, un pays qui permet à ces personnes d'entrer sur son territoire et qui assure qu'il n'y aura pas de retours forcés."

A son arrivée, une foule d'enfants enthousiastes a chanté "regarde qui est là" et "bienvenue, bienvenue" tout en se pressant autour d'elle pour lui serrer la main. Un grand nombre de ces enfants avaient des slogans inscrits sur le front, comme le mot "liberté."

"J'apprécie l'occasion qui m'est donnée de visiter ce camp et de m'entretenir avec ces familles", a indiqué Angelina Jolie. "C'est une situation vraiment complexe et chacun doit faire son possible pour aider les familles innocentes prises entre deux feux. Je suivrai de près cette situation et je ferai tout mon possible pour aider ces personnes", a-t-elle ajouté. (...) Le Gouvernement de Turquie et le Croissant-Rouge turc ont fait preuve d'une immense générosité envers les milliers de personnes qui ont fui la Syrie. Le Croissant-Rouge a érigé des camps très rapidement et cette organisation fournit également des soins médicaux et d'autres services essentiels. Le HCR se tient également prêt à porter assistance si la situation venait à se dégrader."

Avant la mission d'Angelina Jolie, le HCR avait reçu des dizaines d'e-mails la remerciant pour son projet de mission à la frontière entre la Turquie et la Syrie et pour son soutien aux personnes déracinées. Les réfugiés hébergés au camp d'Altinozu lui ont également fait part de leurs remerciements en entonnant des chants joyeux.

Parallèlement, l'Ambassadrice de bonne volonté a souligné la pertinence de la nouvelle campagne mondiale du HCR – intitulée : 1 seul réfugié, c'est déjà trop – avec cette crise.

"Dans cette campagne, nous soulignons le fait qu'un seul réfugié sans abri, c'est déjà trop. Or, dans cette tout dernière crise de déplacement, nous voyons des milliers de personnes dans le besoin et il pourrait y en avoir bien davantage en Syrie qui n'ont encore reçu aucune aide. Ces personnes méritent et ont besoin de notre aide", a-t-elle expliqué.

Juin 2011 - Ile de Lampedusa, Italie

L'Ambassadrice de bonne volonté Angelina Jolie et le chef du HCR António Guterres ont rencontré le 19 juin des boat people, y compris des mineurs non accompagnés, sur la petite île italienne de Lampedusa. Ils ont également rendu hommage aux personnes disparues durant une tentative de traversée vers Lampedusa depuis l'Afrique.

Angelina Jolie et António Guterres se sont rendus à la Porta d'Europa – un monument de pierres situé en front de mer où des centaines de bateaux sont arrivés depuis l'Afrique du Nord avec des migrants à leur bord, y compris des réfugiés et des demandeurs d'asile. Plus de 40 000 personnes ont risqué leur vie depuis le début de cette année pour traverser la Méditerranée à bord de bateaux bondés pour rejoindre Lampedusa. Quelque 1 500 personnes ont perdu la vie durant cette traversée.

António Guterres a appelé les pays européens à accepter les personnes qui arrivent depuis l'Afrique et tout spécialement celles qui fuient la violence en Libye.

"En cette période où nous avons tant de conflits aux portes de l'Europe, le plus important qu'un pays puisse faire, c'est de garder ses frontières ouvertes", a-t-il affirmé, en faisant nommément référence à l'Italie.

Le Haut Commissaire a souligné qu'environ 18 000 personnes, y compris des réfugiés, avait déjà rejoint Lampedusa par bateau depuis la Libye à ce jour. Il a ajouté que ce chiffre représente seulement deux pour cent des personnes qui avaient quitté la Libye depuis l'éruption du conflit en février dernier.

Angelina Jolie, qui avait rencontré en début de journée des demandeurs d'asile dans deux lieux différents à Malte, a fait part de son émotion de se retrouver à la Porta d'Europa.

"C'était très émouvant d'être là avec le maire, le prêtre et des habitants de Lampedusa à cet endroit, pour une minute de silence alors qu'une couronne de fleurs a été déposée sur l'épave d'un bateau à bord duquel trois migrants avaient perdu la vie. Lorsque je pense à ces personnes, à leur famille, je tente d'imaginer leur passé – par exemple une mère avec ses enfants – et ce qui les a poussées à entreprendre ce voyage. Quelle vie a-t-elle eue, qu'a-t-elle enduré pour devoir à tout prix s'embarquer à bord d'un bateau bondé et impropre à la navigation", a indiqué Angelina Jolie. "Quelle vie a-t-elle eu pour que la meilleure alternative soit de risquer la noyade ou l'asphyxie ? avec pour seul résultat d'arriver dans un nouveau pays d'où elle pourrait être expulsée, renvoyée en mer", a-t-elle indiqué, ajoutant : "Très peu d'entre nous aujourd'hui peuvent à peine comprendre son existence douloureuse".

L'actrice et António Guterres ont également tous deux remercié les gardes-côtes italiens d'avoir secouru tant de personnes qui se trouvaient à bord d'embarcations submergées. Angelina Jolie avait, vendredi à La Valette, elle aussi rendu hommage aux gardes-côtes de Malte pour avoir secouru des milliers de vies humaines depuis tant d'années et exhorté qu'ils reçoivent un appui de la communauté internationale pour gérer l'afflux des migrants par la mer.

Les deux personnalités se sont également rendues dans des centres de réceptions à Lampedusa et elles ont rencontré des mineurs non accompagnés ainsi que des nouveaux arrivants. Les autorités italiennes ont transféré la plupart des boat people vers l'Italie continentale, mais d'autres ont été expulsés vers la Tunisie. La plupart des arrivants sont des migrants économiques originaires de Tunisie. D'autres ont besoin de protection internationale, y compris des réfugiés d'Afrique sub-saharienne et de Libye.

Avant de rejoindre le Haut Commissaire du HCR, Angelina Jolie se trouvait à Malte, qui est également une destination pour les personnes qui fuient l'Afrique du Nord par bateau. Elle s'est rendue à Lyster Barracks, une ancienne installation de la Royal Air Force et désormais un centre de rétention pour demandeurs d'asile, dont beaucoup ont fui la violence en Libye. Parmi eux, se trouvent des Somaliens, des Ethiopiens et des ressortissants d'autres pays de l'Afrique sub-saharienne.

"Malte a sauvé de nombreuses vies humaines, mais les conditions d'hébergement des arrivants y sont des plus préoccupantes", a indiqué Angelina Jolie à Malte dimanche matin. "Nous nous sommes entretenus aujourd'hui avec des représentants des autorités maltaises et nous reprendrons nos discussions sur la façon dont, ensemble, nous pouvons améliorer les conditions de vie dans ces lieux d'accueil, tout spécialement pour les enfants. Nous avons discuté de nos préoccupations communes pour assurer que les demandes d'asile sont examinées aussi rapidement que possible afin que personne ne soit confronté à des conditions de type carcérales en attendant une décision sur son statut de réfugié", a-t-elle ajouté.

Un grand nombre des personnes qu'Angelina Jolie a rencontrées au milieu de conteneurs lui ont expliqué qu'elles travaillaient en Libye pour envoyer de l'argent à leurs familles restées au pays. Un homme a parlé de la Libye comme étant le cœur de l'Afrique, où on pouvait trouver du travail. "Maintenant le pays est en feu et l'Afrique pleure", a-t-il affirmé.

Les arrivants ont expliqué qu'auparavant, ils n'avaient jamais tenté de venir en Europe, ils recherchaient juste un lieu sûr où trouver du travail. Toutefois, avec l'escalade du conflit en Libye, ils n'ont pas eu d'autre alternative.

"Ces personnes ne demandent pas à aller dans un pays en particulier, elles veulent juste trouver la sécurité pour travailler et être libres", a souligné Angelina Jolie.

L'Ambassadrice de bonne volonté du HCR s'est également rendue dans un centre de rétention ouvert localisé près du principal aéroport de Malte où vivent des demandeurs d'asile vulnérables pendant l'examen de leur demande d'asile, dans des tentes à l'intérieur d'un ancien hangar autrefois réservé aux avions. Les personnes qu'elle y a rencontrées lui ont fait part de leurs conditions de vie difficiles.